Comment gérer l’image d’une équipe World Tour ?

Plus discrète il y a quelques années, la communication occupe aujourd’hui une place prépondérante au sein d’une équipe cycliste comme la Groupama-FDJ. Alors, comment bien gérer l’image de l’équipe et de ses coureurs ? Réponse dans ce nouvel épisode de “Face à Face”, une émission proposée par Groupama, avec Elisa Madiot, chargée de communication partenaires et Marion Le Couls, chargée de relations médias.

Attachés de presse, communication… Un travail d’équilibriste

Comme aiment à le rappeler d’anciens journalistes, il fut un temps où presqu’aucun filtre n’existait entre le coureur et la presse. Aujourd’hui, la multiplication des médias et l’augmentation des sollicitations ont amené un contrôle qui s’opère grâce au travail titanesque des attachés de presse. 

Marion Le Couls doit être une sorte d’intermédiaire entre deux mondes aux intérêts parfois divergents. Entre les coureurs qui doivent récupérer à la fin d’une course et les journalistes avides de premières impressions après la course, elle doit arbitrer et chercher à contenter tout le monde. De son propre aveu, le “Non” ferme est proscrit au profit du “Non mais”. Elle doit trouver des solutions et démêler des situations parfois délicates. 

En 2024, une équipe comme la Groupama-FDJ se doit d’être présente sur les réseaux sociaux. Elle doit partager, offrir au public des moments de vie et des histoires au quotidien. Cependant, il est primordial de savoir respecter les limites de l’intime inhérentes à chaque coureur. Si ces derniers doivent nécessairement jouer le jeu de la presse et des réseaux, cela ne doit pas se faire au prix de leur performance et de leur santé mentale. En évoluant au plus près des coureurs, particulièrement sur les épreuves World Tour, les attachés de presse sont les garants de cet équilibre, pas toujours évident à trouver et pourtant si nécessaire. 

L’image des partenaires sur une équipe World Tour 

L’Équipe cycliste Groupama-FDJ est accompagnée par une vingtaine de partenaires en plus des ses partenaires-titres, Groupama et FDJ. 

Chaque partenaire requiert une certaine visibilité et une inclusion dans le quotidien de l’équipe. Il n’est évidemment pas possible pour tous ni à tout moment d’avoir un accès privilégié aux coureurs, déjà beaucoup sollicités. Cependant, Elisa Madiot explique qu’il est primordial de savoir créer et conserver un lien entre les acteurs. 

Bien sûr, la conclusion de partenariats amène un certain nombre d’obligations. La communication fait aujourd’hui partie du job pour les coureurs et ils doivent se montrer exemplaires lorsqu’ils font figurer le nom d’un partenaire sur leur maillot. Par conséquent, l’ensemble des échanges et des prises de paroles avec la presse ou sur les réseaux sociaux doit par exemple toujours se faire avec l’idée de promouvoir une bonne image de l’équipe et de ses partenaires. 

L’ère Netflix : les caméras au plus près des coureurs 

Devant l’engouement de plus en plus important du public envers le cyclisme, le mastodonte Netflix a décidé de diffuser une série entièrement dédiée au Tour de France. 

Ainsi, les bus, d’habitude lieux de repos et de tranquillité des coureurs, ont dû accueillir les caméras et le staff important de la plateforme. Bien qu’étant une incontestable aubaine pour la visibilité tant des partenaires que du sport plus largement, cette omniprésence médiatique a nécessité certaines adaptations. 

Il a fallu ouvrir les dernières portes closes tout en respectant les limites posées par les coureurs. Devant le succès de la première saison, l’aventure Netflix continue pour suivre les équipes au plus près à chaque étape de leur quotidien. 


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