Vélo, couple et amitié : comment trouver l’équilibre avec Anne Dubndidu & Frenchfuel
Partager sa passion du sport, c’est parfois le plus grand des défis. Trouver l’équilibre entre performance individuelle et complicité à deux demande de la patience, de l’écoute et une bonne dose d’humilité.
Anne Dubndidu et Frenchfuel en ont fait l’expérience : triathlètes, voyageurs et amoureux du vélo, ils racontent comment cette passion commune a façonné leur relation, au fil des entraînements, des voyages et des épreuves partagées.
Dans cet épisode, ils abordent avec sincérité les réussites, les tensions et les ajustements nécessaires pour pédaler dans la même direction — sur la route comme dans la vie.
👉 Un témoignage inspirant sur la place du sport dans le couple, et sur la force du mouvement partagé.
📌 Une émission proposée par Valentin Garcin, rendue possible grâce au soutien de Roc d'Azur.
Trouver sa trajectoire à deux
Au départ, leur pratique commune n’avait rien d’évident. Anne, issue du triathlon, reconnaît avoir longtemps appréhendé la route : « J’avais peur de me perdre, peur des voitures, peur de tout, en réalité. » Résultat : impossible de rouler seule.
Mathieu, plus expérimenté, devait régulièrement l’attendre, au risque de transformer chaque sortie en séance d’endurance pour la patience. « On n’avait pas du tout le même niveau, se souvient Anne. Il devait m’attendre sans cesse, et moi j’avais l’impression d’être la caravane du Tour de France. »
Avec le temps, chacun a trouvé sa place. Anne a gagné en autonomie, a apprivoisé la route et le matériel. Mathieu, de son côté, a compris que progresser à deux ne se mesure pas en watts, mais en compréhension mutuelle. « On est tous le coureur plus lent de quelqu’un d’autre, sourit-il. L’essentiel, c’est de savoir pourquoi on roule ensemble et d’ajuster le rythme. »
Communication, rigueur et sens du compromis
Trouver l’équilibre a demandé du temps et beaucoup de dialogue. « Nous avons appris à distinguer les sorties d’entraînement des moments de partage, » explique Anne. « Quand l’un veut travailler l’intensité, l’autre fait sa séance de son côté. Quand on veut simplement profiter, on se cale sur le même tempo. »
Les désaccords n’ont pas disparu, mais ils se gèrent autrement. « On évite d’emmener les discussions du quotidien sur le vélo » précise-t-elle.
👉 Leur complémentarité s’est imposée naturellement : Anne veille avec rigueur à l’entretien du matériel, quand Mathieu, plus intuitif, compose avec les imprévus. « Il a toujours une anecdote mécanique à raconter » plaisante-t-elle.
Cette différence de tempérament, loin d’être un frein, est devenue une force. « Avant, cette différence de niveau me frustrait. Aujourd’hui, elle m’aide à progresser. M’entraîner avec lui m’oblige à sortir de ma zone de confort. »
Deux triathlètes, une organisation millimétrée
Partageant la même passion pour la longue distance, Anne et Mathieu planifient ensemble leurs saisons sportives. « Chaque automne, nous faisons le point sur nos objectifs : triathlons, cyclos, épreuves gravel » explique Mathieu. « Nous essayons d’aligner nos périodes de préparation, afin de pouvoir nous entraîner ensemble. »
Mais l’équilibre passe aussi par le réalisme. « Nous évitons de faire le même Ironman en même temps, » précise-t-il. « Après douze heures d’effort, il faut bien quelqu’un pour conduire au retour. »
Cette organisation leur a permis de vivre certaines de leurs plus belles expériences, comme un van trip à vélo dans l’Utah : « Nous roulions des heures sans croiser personne, au milieu de paysages immenses, » se souvient Anne. « C’est là que nous sommes tombés amoureux du gravel. »
👉 Préparation méticuleuse, choix des itinéraires, vérification du matériel… Tout est anticipé. « Je passe des heures à consulter des blogs, à tracer nos parcours. Cela fait partie du voyage, » confie Anne.
Le vélo comme lien
Aujourd’hui, le vélo n’est plus seulement un sport pour eux : c’est un terrain d’expression commune. « Nous vivons les mêmes émotions au même moment » explique Anne. « Grimper un col ensemble, arriver au sommet, c’est une expérience partagée, même si l’intensité diffère. »
Cette complémentarité nourrit leur complicité. Mathieu résume : « Le sport est un formidable laboratoire de communication. Il nous apprend à écouter, à ajuster, à accepter les différences. »
✨ Leur approche du cyclisme dépasse la performance. Elle repose sur le plaisir, la curiosité et l’envie de progresser ensemble, sans oublier une pointe de bienveillance pour les jours sans.