Maîtriser l'art de l'affûtage (ça peut tout changer !) 

L’affûtage est une phase déterminante de la préparation d’un cycliste avant une compétition. Mal géré, il peut ruiner des mois d’entraînement. Bien orchestré, il permet d’arriver au jour J dans une forme optimale, prêt à donner le meilleur de soi-même. Comment bien l’exécuter pour maximiser la récupération sans perdre les acquis ?

Dans cet article, vous allez découvrir tout ce qu’il faut savoir sur l’affûtage et ses subtilités. 

Comprendre l’affûtage et son importance 

L’affûtage est une période qui précède une compétition et dont le but est de réduire la fatigue tout en maintenant les adaptations physiologiques acquises à l’entraînement. Loin d’être un simple repos, il s’agit d’un ajustement minutieux de la charge de travail pour permettre au corps d’être à son pic de forme le jour de l’épreuve. 

Cette phase est souvent sous-estimée, et pourtant, elle peut faire la différence entre une performance réussie et une course où l’on se sent sans énergie. Il s’agit donc de bien la planifier et de ne pas céder à la tentation d’en faire trop… ou trop peu. 

📌 "L'affûtage, c'est vraiment la période qui va précéder un gros événement." - Frédéric Belaubre 

Ajuster la charge d’entraînement 

L’un des principes fondamentaux de l’affûtage est la diminution progressive du volume d’entraînement, généralement entre 20 % et 50 % selon la durée de la phase d’affûtage. L’intensité, quant à elle, doit être maintenue pour préserver les repères biomécaniques et éviter le désentraînement. 

Un bon affûtage suit une logique simple : moins de volume, mais toujours des rappels d’intensité. Ainsi, le corps récupère sans perdre sa capacité à soutenir un effort intense. 

🔎 Astuce : Ne cherchez pas à rattraper un prétendu manque d’entraînement à la dernière minute. Ce qui n’a pas été fait ne peut plus l’être ! 

Gérer la récupération et le sommeil 

Pendant la phase d’affûtage, la récupération devient un paramètre clé. Le sommeil joue un rôle central dans la régénération musculaire et nerveuse. Une bonne qualité de sommeil dans les jours précédant la compétition est plus bénéfique qu’une seule nuit parfaite juste avant l’événement. 

Même si les nuits d’avant-course peuvent être agitées à cause du stress, il ne faut pas s’inquiéter outre mesure. Le plus important est d’avoir accumulé du repos dans les jours précédents. 

📌 "Il est préférable de bien dormir les jours précédant la course plutôt que de stresser sur une seule nuit de sommeil." - Frédéric Belaubre 

Adapter la nutrition pour un pic de forme 

L’alimentation doit être ajustée afin de maximiser les réserves énergétiques sans provoquer d’inconfort digestif. La gestion des apports en glucides et en protéines est essentielle : il s’agit d’éviter tout déficit nutritionnel, tout en s’assurant que le corps est bien approvisionné en énergie pour la compétition. 

Les erreurs classiques ? Tester de nouveaux aliments juste avant la course, ou trop manger sous prétexte de « faire le plein ». L’objectif est d’optimiser l’apport énergétique sans déséquilibrer l’organisme. 

🔎 Astuce : Restez sur une alimentation que vous connaissez bien et qui fonctionne pour vous. Le confort digestif est aussi important que les macronutriments ! 

Maintenir une intensité minimale pour éviter le désentraînement 

Un affûtage réussi ne signifie pas arrêter l’entraînement, mais plutôt l’ajuster. Il est important de continuer à solliciter le corps avec des séances de rappel d’intensité. Une réduction trop brutale de l’entraînement peut provoquer une sensation de jambes lourdes et un manque de dynamisme le jour de la course. 

Quelques jours avant l’événement, une séance de déblocage comprenant de courtes accélérations permet de conserver de bonnes sensations et d’éviter le sentiment de « rouille » musculaire. 

📌 "L'affûtage, c'est primordial. Ça peut complètement bouleverser toute la préparation si mal géré." - Frédéric Belaubre 

Gérer l’aspect psychologique de l’affûtage 

L’affûtage est aussi un moment de doute pour de nombreux athlètes. La baisse du volume d’entraînement peut donner l’impression de perdre en condition physique, ce qui peut générer du stress. Pourtant, c’est une étape essentielle qui doit être abordée avec sérénité. 

Il est crucial de faire confiance à sa préparation et de ne pas se laisser envahir par l’envie de compenser. Se remémorer ses entraînements réussis et visualiser sa course sont de bonnes stratégies pour renforcer la confiance. 

🔎 Astuce : Profitez de cette période pour vous recentrer, visualiser votre parcours et vous projeter positivement dans votre compétition. 

Vérifier son matériel et éviter les changements de dernière minute 

Rien de pire que de réaliser la veille d’une course qu’un réglage sur le vélo ne convient pas ! Un matériel bien préparé limite le stress et assure une course fluide. 

Prenez le temps de faire un check-up complet quelques jours avant la compétition : transmission, pression des pneus, position sur le vélo… mais évitez toute modification majeure qui pourrait perturber vos repères. 

📌 "Avoir confiance en son matériel est crucial pour la performance." - Frédéric Belaubre 

En résumé 

L’affûtage est une étape clé dans la préparation d’une compétition. Une bonne gestion de la charge d’entraînement, de la récupération, de la nutrition et de l’aspect mental peut tout changer. Il s’agit de trouver le bon équilibre entre repos et maintien des acquis pour arriver au jour J dans les meilleures conditions. 

Et pour approfondir ces concepts, écoutez notre épisode "Maîtrisez l'art de l'affûtage (ça peut tout changer !)" sur le podcast Dans la tête d’un cycliste ! 🎧🚴‍♂️ 


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