Le Sommeil en période d'affûtage : votre super-pouvoir souvent négligé

On a tout entendu sur l’affûtage : réduire le volume, garder un peu d’intensité, manger des pâtes (mais pas trop)... Mais s’il y a bien un levier secret souvent sous-estimé, c’est le sommeil. Oui, dormir pourrait bien être votre meilleure arme pour pulvériser votre prochain objectif.

Dormir : l'entraînement invisible qui fait toute la différence

Pendant la préparation, on pense "kilomètres", "puissance", "allure de course". Mais l'un des moments où le corps assimile et consolide toutes ces adaptations, c'est… quand vous dormez. “Pendant qu'on se repose, c'est aussi là que toutes les adaptations enzymatiques du processus de création d'énergie se développent et se perfectionnent.” explique Fred Belaubre, coach.

Le sommeil est un facteur clé de progression :

  • C’est la nuit que les muscles se régénèrent,

  • Que le système nerveux recharge ses batteries,

  • Que l’organisme affine ses mécanismes de production d'énergie.

💡 En clair : pas de bons dodos, pas de pic de forme.

En affûtage, le sommeil devient encore plus crucial

Durant l'affûtage, votre entraînement diminue, votre besoin de repos, lui, reste au sommet.


Pourquoi ? Parce que l'objectif est double :

  • Éliminer la fatigue accumulée au fil des semaines intenses,

  • Optimiser votre fraîcheur physique et mentale pour le jour J.

Fred le souligne : bien dormir les trois à quatre nuits précédant la compétition est capital. C’est à ce moment-là que l’on construit son "capital énergie".

La bonne nouvelle ? Même si la dernière nuit avant la course est agitée (ce qui arrive très souvent), cela n’impactera pas tant que ça votre performance, à condition d’avoir bien dormi avant.

La grande peur : "Et si je dors mal la veille ?"

« Finalement, la nuit d'avant-course, elle est souvent compliquée […]. Il ne faut pas se focaliser là-dessus. » Entre le stress de l'enjeu, l'excitation de la compétition, et parfois un réveil très (trop) matinal pour digérer son petit dej' de course, peu d'athlètes profitent d'un sommeil profond cette nuit-là.

Pas de panique :

  • C’est le sommeil des jours précédents qui compte vraiment.

  • Une dette de sommeil se construit sur plusieurs jours, pas sur une nuit.

Autrement dit : ratez votre nuit du samedi à dimanche si vous voulez, tant que vous avez bien dormi du mercredi au vendredi !

Les bonnes pratiques sommeil pour un affûtage au top

QUELQUES conseils pratiques :

  • Régularité : Essayez de conserver des heures de coucher et de lever stables.

  • Siestes stratégiques : En cas de mauvaise nuit, n'hésitez pas à glisser une sieste de 20 à 40 minutes pour recharger.

  • Moins de charge mentale : Limitez les sources de stress inutiles : pas de grand ménage, pas de décisions importantes (non, ce n'est pas le moment d'acheter une maison...)

  • Diminuer les écrans le soir : La lumière bleue est l'ennemie numéro 1 de l'endormissement de qualité.

  • Dîner léger : Pas de grand festin épicé juste avant d’aller dormir. Confort digestif = meilleure nuit.

  • S'ennuyer un peu : Fred recommande même d’atteindre un léger ennui deux ou trois jours avant la course. Cocooner, buller, se préserver.

Dernier rappel avant le grand jour

Le sommeil n’est pas qu’un bonus "si j'ai le temps". C’est votre arme secrète pour performer.

Pendant votre affûtage :

  • Faites du sommeil votre priorité n°1 (au moins autant que votre protocole d’entraînement).

  • Ne stressez pas si la dernière nuit est mauvaise : votre corps est prêt.

  • Faites-vous confiance : ce qui est acquis est acquis.

À la fin, se présenter sur la ligne de départ, frais, affûté et énergique, c’est aussi (et surtout) une affaire de matelas.

Alors, ce soir, au lieu de scroller sur votre téléphone en pensant à la course, fermez les yeux, respirez, et... dormez pour mieux gagner.


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