Bien manger pour bien performer : la nutrition à ne pas rater en période d’affûtage

On parle souvent d’entraînement, de sommeil, de gestion mentale… Mais à l’approche de la course, un autre levier peut tout changer : la nutrition. Pas besoin de se transformer en diététicien obsessionnel — juste de comprendre ce que l’organisme attend vraiment pour arriver plein d’énergie le jour J.

Pourquoi l’alimentation compte autant pendant l’affûtage ?

L’affûtage, ce n’est pas juste lever le pied à l’entraînement. C’est aussi l’occasion de refaire le plein d’énergie — et cette recharge passe, devinez quoi, par l’assiette.

Fred le rappelle avec clarté « Il faut arriver en pleine possession de ses moyens avant la compète. Donc, il faut refaire les stocks de glycogène. »

Le glycogène, c’est le carburant principal des muscles pendant l’effort, notamment lors des compétitions d’endurance. Pas de stock = pas de jus.
Et contrairement à ce que certains pensent, ça ne se fait pas uniquement la veille autour d’un plat de tagliatelles.

La fameuse pasta party… pas si automatique

Non, vous n’êtes pas obligé de vous gaver de pâtes la veille pour faire le plein. L’important, c’est de bien manger pendant plusieurs jours, et surtout de favoriser la digestion avant la course. « On n’est pas obligé de la fameuse pasta-party de la veille. Juste, faut manger équilibré. »

L’objectif est double :

  • Remplir les réserves de glycogène.

  • Éviter les inconforts digestifs, qui peuvent transformer une course en calvaire.

Fred précise : « Souvent, les conseils en nutrition qui sont donnés, c’est de moins manger de fibres aussi, la veille de la course. »

Pas besoin de tout révolutionner, donc. Mais réduire les crudités, les légumineuses ou les plats épicés 48h avant peut clairement vous sauver une pause technique non prévue au 15e kilomètre.

Le timing : quand commencer à manger "pré-course" ?

Selon l’intensité et les besoins digestifs de chacun, la stratégie nutritionnelle peut commencer 72 heures avant. « Trois jours avant la course, normalement, ça suffit pour commencer à se pencher vraiment sur le souci de la nutrition. »

Mais attention : tout dépend du profil. Certains athlètes très sensibles peuvent devoir anticiper davantage. D’autres digèrent une pizza la veille sans souci (mais ne les prenez pas tous pour modèles…).

Hydratation : l’oubli classique

On parle souvent des glucides, mais l’hydratation est tout aussi cruciale — surtout pour une compétition par temps chaud. « Il faut arriver encore une fois plein d’énergie. »

Et cette énergie, elle circule grâce à un sang bien fluide. Boire suffisamment les jours précédents est fondamental, même si la soif ne se fait pas sentir.

Ce qu’il faut éviter à tout prix

Dans les jours précédant la course :

  • Pas d’expérimentations alimentaires : ce n’est pas le moment de tester le dernier gel hyperprotéiné venu du fond d’Instagram.

  • Pas de repas trop lourds ou mal tolérés par votre estomac.

  • Pas de régime de dernière minute (non, ce kilo de trop ne va pas ruiner votre perf — mais une hypoglycémie oui).

En résumé : l’assiette au service du pic de forme

  • Rechargez progressivement vos stocks de glycogène sur 2 à 3 jours, sans excès.

  • Favorisez une alimentation digeste : glucides simples, peu de fibres, pas trop de graisses.

  • Hydratez-vous en continu, pas juste la veille.

  • Testez en amont les produits que vous comptez consommer pendant la course.

  • Écoutez votre corps : certains auront besoin d’ajuster leur protocole à leurs propres sensations digestives.

Et surtout, gardez ça en tête : « L’objectif, c’est d’arriver avec un stock de glycogène le plus élevé possible, tout en étant confortable. »



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